Essai de l’X-Soar²

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Données Techniques

Fabricant: Airtech
Nom: X-Soar 2
Type: Planeur F3J
Envergure: 3,30m
Poids: 2,2kg
Profil: HN354
Surface: 64 dm²
Prix du kit : 650€
 

Essai

Choix du modèle

Après ma mauvaise expérience avec le Milan (voir l'essai ici) je m'étais un peu détourné des planeurs de durée. Comme je suis dans un club de planeuriste et que je remorque tout les week-end, je n’ai pas pu m’empêcher de revenir sur la question.
J’ai donc pris la décision de partir à la recherche d’un nouveau modèle, le but étant d’avoir une machine polyvalente et docile pour améliorer mes connaissances en aérologie. Pour ça il fallait un planeur performant qui descende peu et monte à la moindre ascendance. Un planeur que l'on a plaisir à piloter et qui donne l'impression d'un modèle de qualité quand on est au manche.

Je me suis donc immédiatement tourné vers un F3J performant. Un vrai, cette fois ci !

Après avoir fait le tour des machines du commerce, j'ai rapidement opté pour le tout plastique (tout composite, plus exactement) afin d'éviter les déboires rencontrés avec le Milan. Le budget n’est pas le même mais le plaisir non plus.
La fourchette de prix est simple de 650 à 1200 euros, du simple au double. Allant du Stork aux modèles de chez Valenta en passant par le X-Soar². On a presque l'embarras du choix. Tous sont sans doute assez équivalents pour le commun des mortels, mais on peut quand même sentir la différence (certains sont plus fait pour le petit temps que d'autres).

J’ai opté pour une des machines les moins cher puisque la nuance se fait surtout au niveau de la finition. Ce sera un X’soar² avec stab en croix puisque je n’aime pas les stabs en V.

La construction

Pendant la construction, pas de difficulté particulière à noter.

J’ai collé les servos directement dans l’aile. Pour ce qui est du fuselage j’ai mis un peu plus de temps. Je ne savais pas trop quoi mettre comme batterie. Je voulais partir sur quelque chose de léger comme 4 éléments 1000, mais j’ai réalisé qu’il allait me falloir beaucoup plus de poids que ça à l’avant. Je suis donc passé à 5 éléments 2300 et j’ai ajouté un servo de remorquage que je ne pensais pas mettre au début. J’ai préféré cette option plutôt que de mettre du plomb.

Le plus difficile à consisté à faire rentrer tout ça dans le fuselage et la ça tient de l’exploit !!! C’est vraiment très exigu, il a fallu faire la batterie sur mesure. Une fois l’installation radio finie, plus rien ne bouge, tout est calé. On a tout juste la place de rajouter une ou deux billes de plomb pour ajuster le centrage.

A l'achat, le planeur est parfaitement fini, comme on l'attend d'un F3J. La dérive est déjà articulée, il n’y a plus qu’à mettre le guignol.
Le renvoi de profondeur est posé lui aussi et les commandes sont déjà collées dans le fuselage. Elles arrivent directement sur la platine radio et il n’y a plus qu’à raccorder tout ça aux servos.

La connectique de l’aile est très simple, c’est une prise informatique type "joystick" qui est moulée dans l’aile et le fuselage. Il n’y a plus qu’à la coller, même pas besoin de vérifier l’alignement, il suffit de la coller directement dans l’emplacement une fois les soudures terminées. Pour ce qui est des raccords avec les panneaux externes j’ai utilisé des prises multiplex 3 broches que j’ai collées dans chaque panneau. Je maintiens les panneaux avec du scotch. Certain diront qu'il y a un risque que les prises se décollent, cassent ou se débranchent. Pour avoir tester la résistance de mon modèle en le soumettant à toutes les acrobaties possibles, je vous garantie qu'il n'y a pas de risques particuliers.

De plus, avec cette technique, le modèle se monte en 30s, montre en main. C’est très pratique et vraiment agréable.

Une fois le montage terminé je me suis penché sur la programmation de la radio et le centrage. Rien de bien compliqué pour les débattements, c’est de la programmation classique sur ce genre de machine. Plus la radio est sophistiquée, plus on peut ajouter de mixage pour faciliter le pilotage.
Pour ce qui et du centrage, malgré tout mes efforts pour lester l’avant, il est resté un brin arrière, mais je me suis refusé à mettre du plomb dans une telle machine. Malgré le centrage 2 cm derrière le centrage notice, j'ai tenté ma chance. C’est la différence entre les versions stab en V et stab en croix. Cette dernière est annoncée à 100g de plus parce que le stab et plus grand et donc plus lourd.

Mon équipement :
Mon équipement est à la mesure d'un modèle de ce genre:
- récepteur R149DP futaba
- Servos polo digi 4 (*7)
- 5 éléments 2300 NiMH
C'est un peu cher, mais sur un tel modèle, je n'ai pas de remords à consacrer un peu d'argent.


Appréciez la qualité du moulage des winglet et la finition des charnières. On est, sans doute possible, devant un planeur d'exception.


 
Les premiers vols

C’est en remorquage que j’ai fait les premier vols, ca ne s'est pas trop mal passé, malgré un centrage trop arrière (bah oui, forcément...) et après un retour sans encombre sur la planète, j’ai du me résoudre à rajouté du plomb à l’avant.

Les vols suivants ont été de mieux en mieux. J’ai affiné les différents réglages comme le différentiel et les compensations. Maintenant j’ai une machine qui vol à merveille. Je fait des temps de vol que je ne me pensais pas capable de faire. J’ai enroulé des pompes à des altitudes où j’aurais pratiquement pu toucher mon planeur avec l'antenne (non, je n’exagère pas).

Au fur et à mesure, je l’ai pris de plus en plus en main et maintenant je parviens même à le rattraper à la main, un vrai bonheur.

Pour ce qui est de la prise d’ascendance, le planeur les détecte tout seul et a même tendance à les centrer. Il faut tout de même l’aider un peu pour augmenter le taux de montée et ainsi le satelliser dans les nuages. Après ça, il n'y a plus qu'à voltiger pour redescendre parce que franchement, entre nous, un F3J comme celui la n'est vraiment pas fait pour voler à des altitudes pareilles. C'est tellement agréable de le voir évoluer de près et de pouvoir soigner son pilotage.

J’ai programmé un mixage qui me descend les volets de 3 mm et les ailerons de 2mm pour ralentir le planeur et ainsi spiraler plus serré et plus lentement. C'est un mixage assez efficace dont je me sers volontier. Malgré tout, le X Soar peut parfaitement s'en passer.

En dehors du vol thermique, qui est tout de même le principal avec le X-Soar, on peut voltiger un peu. Le plus spectaculaire reste le passage bas compte tenu des vitesses que le planeur est capable d'atteindre. Les grandes boucles passent bien et les tonneaux aussi. Rien d'inattendu avec un modèle de qualité pareille.

Prochainement, j'espère pouvoir tester l'X-Soar² au treuillage, et me tester par la même occasion. Voler au remorquage est franchement facile, et on se met à attendre les fins de vols pour savoir si on sera capable de repartir au plafond. Dans ces conditions, autant chercher la difficulté avec le treuillage, et des petits tests de durée/précision.

Pour résumer, c'est un vrai bonheur de piloter un planeur de cette qualité. Après avoir essayé différents modèles qui se prétendaient être des F3J, je ne regrette vraiment pas le budget que j'y ai consacré. Cela permet d'accéder à un modèle d'exception, précis, efficace et tellement beau à voir voler !
J'ai l'impression de ne pas avoir paru aussi enthousiaste que je le suis dans cet essai, mais le X-Soar² est vraiment un planeur fabuleux que je conseille à tout le monde !

 

Bilan
+ Qualité de vol
+ Qualité du modèle (finition)
+ Le prix : ce n'est vraiment pas le plus cher des F3J et les qualités sont vraiment au rendez-vous.

- Franchement, je vois pas... si peut être : l'exiguité de l'installation radio. Ce n'est pas très facile de tout caser dedans, mais le poids final doit bien avoir des contreparties.