Je cherchais un petit modèle, facilement transportable et d’excellente qualité (vous allez voir que je n’ai pas été déçu). Quand on fait un modèle, on a tendance à beaucoup regarder le prix du kit, alors qu’a mon avis ce n’est pas le plus cher. En plus, c’est quand même l’avion qui fait les qualités de vol. Il vaut donc mieux, à mon avis, mettre quelques euros de plus pour avoir ce qui se fait de mieux dans la catégorie. C’est avec cette psychologie que j’ai choisi l’Altus (qui en plus n’est pas hors de prix). Petit, polyvalent, potentiellement motorisable (avec un autre fuselage), il semblait rassembler toutes les qualités pour en faire le modèle avec lequel on vole sans aucune inquiétude.
J’ai donc passé la commande par courrier…

Le Kit

Le kit arrive dans une boite fort bien conçue où l'on découvre le fuselage, l'aile en deux morceaux, les stab, la verrière et tout le petit accastillage pour monter l'Altus. Mon fuselage est en carbone kevlar et l'aile est de construction D-Box. J'ai opté pour une version à empennage en croix que je trouve plus facile à régler et surtout proposant des qualités de vol toujours excellentes.

Le montage

Lors du montage, il faut réalisé la fixation d'aile et la mise en croix du stab. Ensuite, il reste à passer les commandes et installer les servos. Pour les débattements, c'est l'expérience et le comportement qui donneront les meilleures indications. Les grands ailerons imposent en effet de bien régler le différentiel et d'être assez raisonnable en terme de débattements.
Sans aller bien loin, le montage nécessite quand même d’avoir un petit peu de savoir faire, histoire de ne pas rater des éléments essentiels qui gâcheraient les qualités de vol de l’Altus.

Par contre, aucun doute, c’est une machine d’excellente facture. Le D-box est ultra solide est l’ensemble du kit est vraiment très propre. Je n’emettrai que deux réserves : la solidité des stab/dérives en dépron fibré et la résistance au attéro mouvementés du fuselage (le carbone kevlar n’est vraiment pas fait pour la pente).

Mon équipement

• Récépteur R700
• 2 Graupner C271 (il me semble pour les ailes)
• 2 Graupner C271 dans le fuselage
• 4 Elements NiCD 200mAh (et oui, pas encore tellement de Nimh quand j’ai fait ce modèle)

Premier vol

Les premiers vols ont été un peu difficiles à cause du vent et des débattements un brin importants. Compte tenu des pelles qui font office d'ailerons, je vous laisse imaginer !

Suivant les conditions météo, le comportement est très différent. Même s’il reste toujours très performant, je me suis posé à plusieurs reprise des problème de réglage. Il faut dire que je suis exigeant en la matière.

Ainsi, j'ai observé de sensibles améliorations dans le petit temps en diminuant le V (en calant l'aile à l'arrière) et en reculant un peu le centrage. Etant ultraléger, peu de risque d'obtenir une machine vraiment chatouilleuse pour les décrochages.

Le vol au sandow

Mes premières expériences au sandow furent moyennes. J’espérais que cela résoudrait tous mes problèmes en étant la bonne alternative au lancé main.
Finalement, c'est un peu pénible à mettre en oeuvre et je pense plus exploiter l'Altus dans d'autres conditions. En 3 heures de vols, le nombre de lancé se montent peut être à une vingtaine, guère plus. Les résultats sont sans doute assez mitigés car j'ai beaucoup changé de réglages (une fois de plus). En effet, dès qu'il y a du vent, si l'on veut pénétrer dans l'air, on est obligé de modifier le centrage. Après, le modèle a tendance à être moins maniable, et à basse altitude, c’est un peu stressant…

Avec 80 m de sandow peu adaptés, et des montées à 60m au maximum les temps de vol varient de 1 minute à 3 minutes (à peu près uniformément réparti), et certains vols passants de temps en temps les 4 minutes. Il faut bien dire que je ne suis pas super doué dans les vols trop près du sol et qu’il est difficile de trouver le bon compromis en terme d’incidence d’aile. Il ne fait cependant aucun doute pour moi qu’une fois bien réglé, avec des montées à une bonne 50aine de mètre, l’Altus est capable d’attraper les bulles qui se présentent.

Il faudra que je prenne le temps de retenter ma chance.

Vol de pente

Ayant déménagé, je me suis retrouvé près d’une pente dans les gorges de la Loire. J’y ai donc lancé mon Altus !
Ayant enfin des réglages à peu près honnêtes, j’ai pu facilement me rendre compte des qualités de vol de l’appareil : Vraiment excellentes !!! Le pilotage est très facile, la finesse du profil et le poids lui permettent de vraiment s’exprimer. Sans aucun ballastage, même avec un vent bien marqué, l’altus a montré toutes ses qualités de finesse, vitesse et gratte. Quand tous les autres partent au trou pendant une accalmie, l’altus prend toutes les pompes qui passent, et quand le vent se lève, sa finesse lui permet de s’adapter.
Un vrai bonheur, c’est finalement là que j’ai pris le plus de plaisir : le thermique de relief !

La voltige passe bien, surtout grâce aux grands ailerons, mais on reste quand même très limité par le poids du modèle. C’est une plume, il a donc vite fait de ralentir. N’espérez pas enchaîner des dizaines de figures.

Malheureusement, après quelques vols, j’ai réussi à le casser à l’attéro. Le fuselage s’est sectionné à l’arrière de l’aile. Du coup, après réparation, tous les réglages étaient à reprendre. Etant passé sur d’autres modèles, et manquant d’occasions de voler, je n’ai pas encore fini de le régler. Mais il reste malgré tout entièrement équipé, prêt à partir !

Vol en plaine

Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester l’Altus au remorquage. Mais cela a sans doute moins d’intérêt compte tenu de sa taille (seulement 1m80). Le plaisir est plus de le voir voler à hauteur de yeux !

A la réflexion...

Cela fait maintenant un bon moment que je n’ai pas volé avec, mais il faudrait vraiment que je le ressorte en l’équipant d’un crochet de remorquage. J’ai aussi eu l’occasion d’en voir voler un en éléctrique et je pense qu’une fois équipé d’un moteur brushless et d’une batterie LiPo, on doit arriver à quelque chose de très intéressant.
Pour moi, l'Altus doit être le plus adapté au vol de pente en planeur pur et au vol de plaine en moto planeur (s'il est équipé d'une motorisation légère : lipo+brushless)

Qualités

+ Le poids
+ la finesse
+ la qualité du kit
+ Les qualités de vol

Défauts

- Si c’était à refaire, je ne prendrais sans doute pas un fuselage carbone kevlar.
En effet, le gain de poids n’est pas nécessaire pour l’usage que j’en fais et je le trouve assez fragile. Après mon crash, à la pente, j’ai vu apparaître de petites fissures qui avaient tendance à se propager, et j’ai eu du mal à les stabiliser. Je préfèrerai donc un fuselage un brin plus costaud pour la prochaine fois